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1908. Arsène Lupin a entamé une thérapie pour soigner son addiction au cambriolage. Hélas pour lui, son médecin exige qu'il cesse de voler pendant toute la durée de la cure. Le voilà contraint de trouver un moyen honnête de payer les séances dont il espère sa guérison. Pour cela, il ouvre une agence de détectives, l'agence Barnett. Sa première cliente, la très riche Mme Bovaroff, se plaint qu'on lui a dérobé un inestimable autoportrait de Delacroix, L'Homme au gilet vert. Surprise ! Voilà que luvre réapparaît comme par magie sur le mur d'où elle avait disparu, tandis que tous ceux qui l'ont eue entre les mains sont assassinés les uns après les autres. On rencontre au milieu de tout cela une ensorcelante danseuse orientale nommée Mata Hari, dont le charme sera l'un des obstacles les plus dangereux que Lupin-Barnett aura à surmonter. Dans les fastes de la Belle Époque, à travers une intrigue riche en rebondissements, Frédéric Lenormand nous offre un Arsène Lupin ivre d'astuce et de rouerie.
Il me semblait avoir déjà découvert l'agence Barnett dans un précédent livre. Et oui, nous découvrons Miss Barnett dans Seules les femmes sont éternelles. Par contre, je ne sais si c'est une suite, car il n'est fait aucune allusion à Miss Barnett et Loulou Chandeleur.
Arsène Lupin je connais à travers la série qui était diffusée à la télévision avec Georges Descrières. Je reconnais que je n'ai lu aucun livre de Maurice Blanc. Je suis donc partie de zéro sans connaitre le personnage.
Gentleman cambrioleur, voici ce qui caractérise Arsène Lupin qui a comme addiction le cambriolage. Comment peut on se soigner de ce travers ? Voilà l'épineuse question qui tarode notre héros. Et bien que cela ne tienne ! Le voilà en thérapie avec le célèbre psychiatre, le docteur Kloucke (nom qui m'a tout de suite fait penser au célèbre docteur Knock). Mais cela coûte cher. Et lorsqu'on ne doit plus voler pour subvenir à ses besoins que reste t il ? Et bien partir à la chasse des cambrioleurs. Ni une ni deux, notre gentleman endosse une de ses nombreuses personnalité et le voilà traquant ceux qui ne lui arrivent même pas à la cheville. Arsène Lupin devient le gouailleur Jim Barnett, détective privé qui se retrouve sur le chemin de l'inspecteur Béchoux qui ne rêve que de médaille. Le voilà parti à la chasse de voleurs de tableau.
Ce qui fait le plaisir de lire Frédéric Lenormand c'est le récit historique et la facilité avec laquelle l'auteur se glisse dans la peau de ses personnages. J'ai découvert Frédéric Lenormand avec le Juge Ti que je dévore toujours avec autant de plaisir. Je n'ai pas accroché avec la série de Voltaire mais ai adoré Loulou Chandeleur. Ici, je reste mitigée. Tout le côté historique, comme d'habitude très bien documenté, restranscrit avec un tel réalisme qu'on s'y croirait. Ici on croise Pablo Picasso et les artistes de la Butte Montmartre et surtout... surtout nous croisons la célèbre, mystérieuse et sulfureuse Mata Harri.
Le personnage d'Arsène Lupin m'a quelque peu agacé du fait de son arrogance, de son auto-suffisance, du monsieur je sais tout mieux que tout le monde. Bref, une vraie tête à claque. Mais peut être est ce la base du personnage de Maurice Blanc ? Je me suis promis d'en lire un récit mais j'ai tellement de retard que je n'ai pas eu le temps avant cette chronique.
Niveau intrigue, je reste sur ma faim. Le récit est tellement axé sur la partie historique et le personnage d'Arsène que j'ai eu beaucoup de mal à comprendre et à suivre la découverte du coupable.
Une écriture fluide, précise, simple, humoristique rendent cette lecture attrayante et plaisante. Les nombreux rebondissements ne nous laissent aucun temps mort et l'ennui ne pointe pas le bout de son nez. Frédéric Lenormand est un conteur né et sait captiver son public jusqu'à le rendre addict à son récit.
J'attends quand même le deuxième tome pour me faire une idée précise de cette nouvelle création.
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