Un ouvrage mythique, le Livre de Pao, qui serait un chapitre oublié de la Bible...
Un peuple mystérieux parlant une langue menacée d'extinction...
Le brouillon d'un poème d'Arthur Rimbaud qui recèlerait un secret demeuré inviolé...
Une étonnante mystification aux dimensions planétaires...
Tels sont les principaux ingrédients de ce beau roman qui commence comme un récit d'aventures pour s'achever en une fable douce amère sur le mensonge, la mémoire et les mirages de la postérité.
Mais Le Traducteur, c'est aussi et surtout, sous le soleil implacable d'Ethiopie ou dans le Paris des années folles, l'histoire d'une étrange fascination entre deux hommes que tout semble pourtant opposer : le narrateur, un jeune rentier naïf, et son mentor, un ancien médecin au passé trouble.
« L'histoire de Gabriel Prometh, je suis le seul à pouvoir la raconter. Car pendant un an, j'ai servi cet homme. J'en fus tour à tour le secrétaire, le valet de chambre, le garde du corps et même le confident. »
Le Traducteur d’Éric Fouassier présente une intrigue captivante autour de la quête d’un livre unique et mystérieux, ce qui constitue indéniablement l’un des points forts du roman. L’histoire de ce manuscrit mythique promet d’embarquer le lecteur dans une aventure palpitante, et cet aspect m’a réellement plu. Cependant, malgré cette bonne idée de départ, le récit rappelle trop les aventures et l’univers de Jules Verne. Cet air de déjà-vu laisse un arrière-goût de "copier-coller", et l’on regrette que l’auteur n’ait pas davantage pris de distance avec ces références pour créer quelque chose de vraiment unique.
Le personnage de Prometh avec sa personnalité complexe, marquée par son égo démesuré et son obsession pour la reconnaissance, est sans doute l’un des points les plus réussis du roman. Il incarne bien cette figure d’homme en quête de gloire, de reconnaissance éternelle. Son développement psychologique est intéressant et cela ajoute une dimension pertinente à l’intrigue.. En revanche, le personnage de Violette m’a laissée perplexe. Son rôle paraît accessoire, presque forcé, et on peut se demander si sa présence n’alourdit pas le récit plus qu’elle ne l’enrichit. Sans elle, l’histoire aurait peut-être gagné en fluidité et en cohérence.
Même si le roman a su capter mon attention grâce à son intrigue autour de la quête d’un livre magique, l'impression d’un certain manque d’originalité et des personnages inégaux ternit un peu l’expérience de cette lecture.
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