Les affaires de cœur d’Agatha C. au centre d’une nouvelle enquête
exotique. Bagdad 1930. Quatre ans après sa mystérieuse disparition et
son divorce, Agatha Christie voyage au Proche-Orient pour tourner la
page de cette triste période de sa vie.
Invitée sur le site de
fouilles archéologiques de Ur, en Irak, par son amie Katharine Woolley,
la femme du réputé archéologue anglais Leonard Woolley, la romancière
s’apprête à passer des vacances bien méritées. Cependant, rien ne se
passe comme prévu. Des vols à répétition, une étrange malédiction et des
lettres anonymes bouleversent la vie de la mission et rendent Katharine
Woolley particulièrement fragile des nerfs. Parce qu’Agatha a connu
elle-même un épisode de dépression, elle veut tout faire pour aider son
amie à aller mieux. En menant son enquête pour remonter aux sources du
mal qui ronge Katharine Woolley, la romancière va aller de surprise en
surprise. Tour à tour victime et coupable, Katharine Woolley va se
révéler être une femme très singulière. Agatha devra résoudre une énigme
ne reposant pas sur un crime, mais sur un sujet hautement tabou à
l’époque : la sexualité féminine. C’est avec l’aide de la célèbre
psychanalyste et disciple de Freud, Marie Bonaparte, qu’elle parviendra à
percer ce mystère. Et, contre toute attente, rencontrera son futur
époux. Elle qui s’était pourtant juré de ne plus jamais se marier.
Voici une nouvelle série mettant en scène Agatha Christie, non pas dans le rôle d'écrivaine mais d'enquêtrice. Et oui, la voici qui supplante ses personnages de fiction : Hercule Poirot et Miss Marple. Il semblerait que ce livre soit le second tome de la série ; le premier étant Le crime parfait d'Agatha Christie que je n'ai pas lu.
Nous voici transposer dans Meurtre en Mésopotamie. Sauf que l'action se passe avant l'enquête d'Hercule Poirot. Agatha vient de divorcer ; pour la seconde fois, elle part en Irak participer à des fouilles archéologiques avec le célèbre professeur Leonard Woolley. Celui ci est secondé par un certain Max Mallowan qui, comme chacun le sait, deviendra son mari.
L'auteure mêle habillement la fiction avec la véritable vie d'Agatha. Qu'est ce qui est vrai, qu'est ce qui est imagination... telle est la question. Afin de nous perturber un peu plus, les personnages emblématiques d’Agatha viennent s'incruster au fil des pages. Freud et Marie Bonaparte viennent, eux aussi, mettre leur grain de sel. Bref, un joyeux panel de personnages qui nous incitent à faire travailler nos petites cellules grises et à réfléchir. C'est Agatha qui raconte et qui mène l'enquête. Sera t elle à la hauteur de ses personnages ? Nous tournons les pages avec impatience d'autant que nous entrons dans son intimité avec la découverte de son journal intime. Bénédicte Jourgeaud a fait un véritable et magnifique travail de recherche et de documentation. Elle a du en passer des heures à décortiquer une vie bien remplie. C'est donc une enquête tout en douceur, avec mystère, rebondissement, humour et une fin digne d'Hercule Poirot.
C'est une lecture sympathique et une agréable découverte littéraire.
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