Des bas-fonds parisiens aux salons de la haute société, des espions de Vidocq aux troublants mystères du spiritisme, l'auteur nous entraîne dans un polar crépusculaire et addictif.
Tome 2 de la série "Le bureau des affaires occultes". Nous retrouvons Valentin Verne, le Vicaire et Aglaé.Tout comme Verne, accaparé par la chasse au Vicaire, je n'ai pas été attentive aux petits détails et je me suis retrouvée le bec dans l'eau comme notre inspecteur.
Le Vicaire est là, tapis dans l'ombre, semant des petits cailloux ensanglantés. Valentin Verne délaisse l'affaire d'Orval pour retrouver celui ci et mettre un terme à ce jeu du chat et la souris. Mais voilà, la pression des supérieurs vient perturber notre inspecteur qui doit, malgré tout, se pencher que le cas d'Orval. Et quel cas ! Voici qu'un mystérieux médium fait revenir de l'au delà la fille chérie et décédée de Ferdinand d'Orval. Mystification, réalité, escroquerie ? Pas si simple de faire la lumière sur cette affaire !!
Toujours aussi prenant que le premier tome, nous plongeons dans le spectaculaire, le sordide. Eric Fouassier manipule aussi bien l'intrigue, le raffinement de l'écriture mais aussi la reconstitution historique de ce Paris du 19e siècle. L'intrigue, même si l'on sait dès le début que c'est une escroquerie, nous permet de découvrir les progrès de la science de cette époque. Valentin Verne se lance dans des expériences qui nous dévoilent les prémisses de la médecine légale, tout en nous plongeons dans le monde de la manipulation, de l’illusionnisme. Le spiritisme tient une place importante et la crédulité des gens prêt à croire à n'importe quoi du moment que le rêve devient réalité. Un vrai travail de recherche historique entreprit par l'auteur ressort dans ses décors, l'ambiance des rues, les us et coutumes de l'époque, le parler des personnages. Tout cela crée une ambiance sombre, étouffante mais aussi un brin de liberté avec les premiers pas du féministe. Une touche d'humour, la rencontre de personnages historiques tel que Vidocq, Alfred De Musset, Théophile Gautier viennent pimenter cette lecture.
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