À son réveil, l'adolescent est amnésique. Son seul souvenir : une jeune fille désespérée, cheveux au vent, qui s'apprête à sauter du Golden Gate Bridge. Matt ignore qui elle est. Pourtant, il sait qu'il doit la sauver à tout prix.
Mais par où doit-il commencer, lui qui se souvient à peine de son propre nom ?
Une course effrénée dans les rues de San Francisco, dans l'ombre du plus grand gangster de tous les temps.
Une fois n'est pas coutume, me revoilà partie en enfance, enfin, en pré-adolescence. Bayard recommande cette lecture à partir de 12 ans.
Ce qui interpelle au premier regard, c’est la couverture. Elle est colorée, vivante et reflète ce que nous allons lire : San Francisco, gangsters, Chinatown, course poursuite avec cette ombre noire et imposante que nous domine et écrase.
Et effectivement, nous retrouvons tout cela dans ce récit. Entendons-nous bien, cette lecture s’adresse à un jeune public. Donc, il est facile de dire, nous adulte, que c’est simplet. Pour un gamin de 12 ans, il y a tout pour séduire : de l’action, un héros auquel il peut s’identifier, un pays, les Etats Unis, qui attire toujours autant la jeunesse et un grand gangster dont tout jeune a entendu parler. Les lieux interpellent aussi : San Francisco, Alcatraz, prison mythique trainant des tonnes de légendes.
Vocabulaire simple, sans être neuneu, des chapitres courts permettent aux grands et petits lecteurs d’aller jusqu’au point final. Action et suspens, ambiance des années 30 bien reproduite accompagnent l’ado et le plongent dans une page assez sombre des Etats Unis. Beaucoup de sujets y sont abordés : racisme, guerre de gangs, prohibition… mais sans jugement, tout en douceur. Juste ce qu’il faut pour apostropher et réveiller la curiosité de chacun. A cela s’ajoute, sans qu’il y paraisse, un cours d’histoire sur un pays qui fait rêver, où tout est possible… mais pas que !
Perso, je recommanderais cette lecture. Moi, adulte, j’ai couru avec Matt et Jiao, alors pourquoi un ado ne sauterait il pas sur le cable car pour échapper aux méchants et sauver le monde ?
Merci à Bayard Jeunesse et Babelio pour ce retour en enfance qui fait un bien fou. Tout n’est pas perdu pour notre jeunesse : ils peuvent encore lire et rêver loin des écrans et des smartphones. Merci à ces auteurs et illustrateurs qui essaient, coute que coute, de tirer les jeunes vers le haut en leur montrant que faire des phrases n’est pas si compliquées que cela et que la langue française mérite de vivre.
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