SEL - ADLER OLSEN, Jussi

En replongeant dans une affaire non résolue datant des années 1980, Carl Mørk et l’équipe du Département V découvrent avec stupeur que depuis trente ans, un tueur particulièrement rusé choisit avec une régularité effrayante une victime et l’élimine en déguisant ce meurtre en accident ou en suicide. À chaque fois, sur le lieu du crime, un petit tas de sel. Sur fond de restrictions sanitaires dues au Covid-19, Mørk et ses acolytes se lancent dans une enquête dont ils n’imaginent pas l’ampleur. 

Voici la neuvième enquête du Département V. Carl Mørk se retrouve en mauvaise posture. Mais a t il déjà été en bonne posture ? Pas vraiment... Mais là, ça chauffe pour lui et son service. Pour mener sa nouvelle enquête, faite à la demande de son supérieur, il est obligé, avec son équipe de se cacher. Le voici donc à la recherche d'un tueur qui signe ses méfaits avec du sel : un tas, une dose mortelle. Comme si cela ne suffisait pas, Carl est au prise avec la police des police, Assad doit gérer le retour de sa famille et les tracasseries administratives. Rose.. reste Rose et Gordon continue la découverte du métier. Avec, cerise sur le gâteau, le fait que le département V a quitté les sous sols et se retrouve au milieu des autres enquêteurs.Pour finir, la COVID s'invite avec ses restrictions et confinement.

Comme d'hab, nous voici face à un cold case, ici datant des années 80 ; autant dire que la piste est plus que froide. Mais comme d'hab, malgré le nombre de pages, Jussi Adler Olsen sait nous entraîner à la quête de la vérité. Même si la vie de nos héros est très compliquée, cela n'altère absolument pas au suspens. Même si l’équipe piétine, elle rebondit grâce aux petites cellules grises de chacun et aux petits cailloux, euh, au sel déposé par le tueur. Même si j'ai eu du mal à comprendre comment Carl est arrivé à identifier le coupable alors qu'il ne l'a croisé qu'une fois, cela reste un bon moment de lecture. J'ai lu sur internet que c'était l'avant dernière du département V. Est ce pour cela que la vie de nos policiers part en vrille. Même Rose est moins explosive que dans les précédents tomes. Est ce pour cela que c'est un peu long à se mettre en place et à rebondir. Je ne sais pas, mais ce que je sais, c'est que j'ai tourné les pages sans fatigue ni lassitude et que franchement, je regretterai cette série. Jussi Adler Olsen garde son humour acerbe et sa foi en la justice sociale qui caractérisent toute sa série. Il réussit, une nouvelle foi, à plonger au tréfonds de l'âme humaine et nous en dévoile une nouvelle facette obscure, meurtrière. Comment faire face à ces personnes qui se croient être l’Élu. L'auteur mêle toujours habilement fiction et réalité en se servant du contexte actuel mondial.

Alors, ne boudons pas notre bonheur, et retrouvons notre équipe hors norme, hors limite mais attachante quand même.