Un manuscrit, trois femmes à trois époques, une même obsession : déchiffrer ce code...
Herta Mertil, une poétesse au bagne de l’Ile des pins en Nouvelle Calédonie laisse derrière elle un manuscrit indéchiffrable : dialecte latin entremêlé de croquis de femmes. À Washington DC dans les années 2010, une étudiante française passionnée d’affaires non résolues, a accès à cet écrit désormais codé sous le nom MS620, sans parvenir à en dénouer l’énigme. En 2019, une mathématicienne, spécialiste des algorithmes et de la cybersécurité à Singapour se voit confier le décryptage de ce vieux texte.
Que recèle-t-il ?
Un jeu de piste entre trois femmes sur trois périodes et trois continents pour percer le mystère d’un manuscrit indéchiffrable.
Nous ne sommes pas dans un roman policier, mais plutôt dans une quête. Une quête de la vérité, mais toutes les vérités sont elles bonnes à découvrir ?
Il y a un manuscrit qui dort dans les archives d'une université américaine. Personne n'a pu le lire car il est crypté. Il y a Hortense à l'égo sur dimensionné qui s'est mise pour objectif de déchiffrer ce manuscrit et de nourrir son blog. Il y a Bérénice qui suite à une mise au placard à Singapour se retrouve à devoir solder un arriéré de commande. Il y a Herta Mertil, l'auteure de ce livret, qui a voulu livrer mais surtout protéger un secret. Il y a Hortense, fille de Herta, qui a croqué la vie par les deux bouts. Et puis il y a Suzanne qui a donné sa vie pour décrypter le livret de son arrière grand mère.
Ce n'est pas une mais quatre histoires qui se télescopent. Un point commun : Herta Mertil envoyée au bagne pour le meurtre de son mari et qui a laissé un témoignage illisible qui résiste aux ans. Attention, petites cellules grises en ébullition car nous sommes, nous aussi, mis à contribution pour déchiffrer le code ou... les codes. Nous pénétrons dans un monde obscur qui est le cryptage et décryptage de documents. Un monde fait d'algorithmes, de cybersécurité, de mystère. Nous ne sommes pas dans un roman d'espionnage, nous sommes dans une quête de vérité qui vire à l’obsession. Comme Hortense, comme Bérénice, comme Suzanne avant elles, nous plongeons nous aussi dans cette recherche à travers un texte illisible, des dessins mystérieux. C'est passionnant. Chaque résolution nous est donnée par bride, et l'on entend les rouages des petites cellules grises de chacune s’activer. On oscille d'une période à une autre, d'une vie à une autre tout en suivant l'évolution de la condition de la femme. Servitude à la liberté... L'écriture est technique par moment mais ne rebute pas à la lecture. Au contraire, on mort à l’hameçon et comprendre ces histoires de chiffres, de lettre est tout a fait intéressant.
C'est court mais efficace. Cela évite l'ennui d'un récit trop technique et rébarbatif.
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