Réédition du premier des 32 romans de Ngaio Marsh mettant en scène son
personnage fétiche, l'inspecteur Roderick Alleyn de Scotland Yard.
Lauréate du Grand Master Award décerné par la Mystery Writers of America
pour l'ensemble de son œuvre, elle fut à son époque la grande rivale
d'Agatha Christie. Un classique de la littérature policière qui n'a pas
pris une ride.
" Si vous aimez Agatha Christie, vous adorerez ! " The Guardian
Six invités sont conviés par un excentrique collectionneur d'armes à
participer à une murder party dans sa propriété campagnarde.
Seulement, c'est un véritable cadavre qui est retrouvé à l'issue du jeu
de rôles... La victime ? Charles Rankin, un quadragénaire aisé et
coureur de jupons.
Parmi les coupables possibles ? Le maître des lieux, son majordome
russe, un professeur d'origine russe, lui aussi, la maîtresse du défunt,
son mari jaloux, la femme que Rankin devait épouser...
Parue en Grande-Bretagne en 1934, la première enquête de Roderick
Alleyn, de Scotland Yard, aristocrate cultivé et élégant, est à savourer
pour son humour à froid so british.
" Chaque roman de Ngaio Marsh est une pépite, et celui-ci ne fait pas exception. " New York Times
J'ai choisi ce livre à force de voir des articles sur Facebook tout à fait élogieux. Alors, ni une ni deux, je plonge dans cette lecture. Et dès la première page, je me suis retrouvée transporter dans un autre monde situé entre le cluedo et Hercule Poirot.
Hercule Poirot pour l'inspecteur Alleyn qui comme le personnage fétiche d'Agatha Christie est un prétentieux hors pair, qui ne doute ni de lui, ni de ses cellules grises.
Le Cluedo car nous sommes face à un meurtre qui a eu lieu dans une maison, avec des invités qui peuvent être tous coupable. Comme dans le jeu, il y a la pièce du crime, l'arme du crime et les suspects. A nous de démasquer le coupable de cette murder party.
C'est sympathique à souhait. Des personnages qui se meuvent comme dans une pièce de théâtre. La maison servant de scène. Nigel, le journaliste, qui va devenir l'assistant de Alleyn, a des airs de Rouletabille et n'hésite pas à payer de sa personne pour le bien de l'enquête. Alleyn, être supérieur au commun des mortels, ne cesse de faire travailler ses petites cellules grises, son flair infaillible mais n'hésite pas à déléguer les tâches de bas étages à notre journaliste.
L'enquête à huit clos se révèle intéressante, dynamique et pleine de rebondissement. Le suspens est présent, même s'il n'est pas haletant, du fait que chacun à soit un mobile soit des choses à cacher. La psychologie de chaque personnage est divulguée au compte goutte ce qui entretient cette ambiance de mystère, de cachoterie, de faux semblant. On peut déplorer la stéréotypisation de la gente féminine mais n'oublions pas que nous sommes dans les années 30 et que la femme est un être sans importance. Heureusement qu'une sort du lot : Angela qui fait fondre le cœur de notre journaliste. Intelligente, indépendante, conductrice intrépide, courageuse, défendant bec et ongle l'honneur de son amie, n'hésite pas à s’immiscer dans le duo. Par moment, elle semble prendre l’ascendant sur Nigel et elle tiendrait, à mon avis, mieux la place de Watson.
Petit à petit, nous suivons les méandres de réflexion de notre inspecteur et avançons à petit pas dans cette soirée jeu dramatique. Et franchement, je suis prête pour les 31 prochains romans.
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