« Depuis deux saisons déjà, le vieux Hibou lui avait ouvert les portes de son officine et l’avait laissée feuilleter les pages de ses livres. Elle s’y était plongée avec délice, elle avait tout dévoré. Quelques mois et tout avait changé ; la jeune fille savait désormais que le monde ne se réduisait pas à une bobine de fil et à une aiguille. »
Au cœur du Moyen Âge, deux sœurs, Éléonore et Adélaïde, se bâtissent un destin singulier. Bravant les conventions, l’une découvre le véritable amour tandis que l’autre s’adonne en secret à sa passion pour la médecine. Mais cette quête d’émancipation n’est pas sans danger à une époque vouant les femmes au silence.
Un conte historique puissant et actuel. Parce qu’à travers son duo d’héroïnes, la romancière brise pas à pas les chaînes qui, de tout temps, ont enserré les femmes. Flavie Philipon, Elle.
Ce roman ouvre les portes d’un Moyen Âge captivant. Marie Rogatien, Le Figaro magazine.
J'ai choisi cette lecture par rapport aux avis élogieux que j'ai trouvé. Pour faire court, c'est un roman d'une grande fraîcheur. Captivant ? Disons qu'il se laisse lire avec plaisir. Un peu compliqué de s'y retrouver dans les personnages, puisque chacun possède un petit nom et nous oscillons entre le nom "officiel" et le petit nom. Eléonore, la Salamandre, a été contrainte d'épouser Guillaume dit l'Ours. Avec sa sœur Adélaïde, dite l'Abeille, elles vont vivre sous la coupe de Cathaud, la belle mère. Eléonore doit donner un héritier a son époux et Adélaïde, trop jeune, doit attendre qu'on lui choisisse un époux. Mais voilà, Eléonore tombe éperdument amoureuse d'un ménestrel et Adelaïde se prend de passion pour la médecine.
Roman sur l'émancipation féminine à une époque ou la femme est un ventre sur patte qui doit assurer la continuité de la lignée. Interdiction à la femme de vivre pleinement sa vie de femme, encore moins de pratiquer la médecine. Alors au décès de l'Ours, tout l'entourage se ligue contre les sœurs afin de récupérer terres et assoir sa suprématie. C'est un roman historique d'accès facile. Pas de longues descriptions comme avec Ken Follet ou C.J Samson. On va à l'essentiel sans grandiloquence. Quelque situations cocasses, des mots d'époque pour enrichir notre vocabulaire. Mais voilà, deux cent pages suffisent. Plus aurait été laborieux. Pas de rebondissement, rythme un peu gnangnan. Pourtant, ce roman nous ouvre bien les portes du moyen âge : un ménestrel qui chante l'amour de château en château, la belle princesse qui s'ennuie et est prête à suivre son bien aimé. Les guerres qui se suivent et se ressemblent : pour la religion, pour le pouvoir, pour acquérir plus de terre.
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