Masaru Kurami, trentenaire japonais à l'imposante carrure, s'est dangereusement endetté. Pris à la gorge par ses usuriers, il est sauvé par le patron de "Chiwaki Entreprise" qui lui propose d'être son garant, en contrepartie de quoi, Masaru devra travailler pour lui. Recouvrement de dettes, transport de marchandises, extorsions, réseau de prostitution, voilà le genre d'activités de la société dans laquelle a atterri le timide Masaru. Chiwaki, le boss, décèle en lui un fort potentiel qu'il décide d'accentuer ; boule à zéro, sourcils rasés, Masaru adopte un nouveau look patibulaire idéal pour masquer son manque de confiance en lui, et s'imposer dans le milieu.
Un jour, le boss l'envoie livrer un container chez un éleveur d'anguilles, dans le lugubre quartier de Kuromu, en compagnie de Tomita, un autre employé de la société. La mission est simple : effectuer la livraison sans se poser de question et surtout, ne pas fourrer son nez partout...
Nous plongeons dans le monde de la mafia japonaise multi services et ses règles. On fait, on se tait et on ne pose pas de questions. Tout y est décrit sans concession. Masaru Kurami est un homme criblé de dettes au physique intimidant. Afin d'effacer sa dette, il est racheté par Chiwaki. Pour recommencer une nouvelle vie et rendre sa femme, Tomoko, heureuse, il accepte le boulot illégal que lui propose Chiwaki, boss d’une organisation criminelle. Il devient agent de recouvrement. Un jour, il se voit confier une mission bien étrange : le transport d’un colis mystérieux de 50 kg dans une ferme d’élevage d’anguilles sans en connaître le contenu. Accompagné de son collègue Tomita chargé de la formation et de la protection des « filles » de l’organisation, des lycéennes et étudiantes prostituées, il doit réaliser ce transfert sans poser de question contre une somme d’argent importante, trop importante pour qu’il s’agisse simplement de nourriture pour anguilles….
Au delà de son physique imposant, Masaru est un homme normal plutôt gentil, naïf et pas très futé. Mais bon, il va être papa, alors il ne va contrarier son boss. Même si Tomita, lui, pose les questions qui dérangent. Masaru nous entraine dans le quartier particulièrement glauque de Kuromu ; quartier qui ressemble plus à un bidon ville où se terre tous les abimés physiques et mentaux de la ville. Un quartier noir, terrifiant et dérangeant où l'on se rend que si on a faire.
Ce livre nous plonge dans un univers sombre, un monde glauque, face cachée du Japon. L'écriture est simple mais angoissante et crèe une ambiance sordide. Mais, classer ce livre dans la catégorie Thriller, j'ai du mal à saisir le pourquoi du comment. Je suis donc aller chercher la définition de ce mot.
J'ai fini par prendre mon tome 2 du Dictionnaire des littératures policières. J'ai été étonné d'apprendre que ce terme soit le titre d'une revue française des années 80.
THRILLER : [...] lance en janvier 1982, à l'initiative de son rédacteur en chef Charles Moreau, Thriller, revue sous titrée "action, mystère, suspense, angoisse". [...] Thriller privilégie le fantastique ou l'horreur et publie de nouvelles à suspense [...] appartenant aussi bien au genre policier qu'à la science-fiction et au fantastique [...]
J'ai du mal à faire le rapprochement. Mystère ? On comprend très rapidement ce que contiennent les caisses. Il n'y a pas d'enquête à proprement parler, donc j'ai plus pris cela comme un documentaire sur la face cachée du Japon.
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