Avril 1942. Au sortir d'un hiver rigoureux, Paris prend des airs de fête malgré les tracas de l'Occupation. Pétainiste et antisémite, l'inspecteur Léon Sadorski est un flic modèle doublé d'un mari attentionné. Il fait très correctement son travail à la 3e section des Renseignements généraux, contrôle et arrête les Juifs pour les expédier à Drancy. De temps en temps, il lui arrive de donner un coup de main aux Brigades spéciales, d'intervenir contre les " terroristes ".
Mais Sadorski est brusquement arrêté par la Gestapo et transféré à Berlin, où on le jette en prison. Le but des Allemands est d'en faire leur informateur au sein de la préfecture de police... De retour à Paris, il reçoit l'ordre de retrouver son ancienne maîtresse, Thérèse Gerst, mystérieuse agent double que la Gestapo soupçonne d'appartenir à un réseau antinazi.
Mais Sadorski est brusquement arrêté par la Gestapo et transféré à Berlin, où on le jette en prison. Le but des Allemands est d'en faire leur informateur au sein de la préfecture de police... De retour à Paris, il reçoit l'ordre de retrouver son ancienne maîtresse, Thérèse Gerst, mystérieuse agent double que la Gestapo soupçonne d'appartenir à un réseau antinazi.
Ce livre était présenté comme un polar mais franchement je cherche encore la partie enquête. On se retrouve plus dans un roman historique qui, pour une fois, nous présente la guerre du côté collabo.
Je dois dire que dès les premières lignes j'ai pris en grippe le héros ce qui a rendu ma lecture très, très laborieuse. Léon Sadorski a tout du sale type : il collabore avec les nazis, il vole les juifs pour mieux les dénoncer, il regarde les très jeunes filles en rêvant de les mettre dans son lit, il dénonce et arrête à tour de bras. C'est un faux cul de première, une tête à claque... Et d'apprendre que ce type, connu sous un autre nom, a réellement existé ne m'a pas simplifié la tâche.
Il reste quand même un récit historique qui tient la route et qui nous présente la face cachée de la collaboration. Les persécutions, les arrestations arbitraires, les dénonciations justifiées ou non, la torture physique ou morale, les privations pendant que d'autres ne se privent de rien. On rencontre des grands noms de la gestapo, on évolue dans un monde noir, de crainte, de peur, de coups, d'hurlements, d'enfermement, de cliquetis de clefs. Mais on se rend compte que les collabos n'étaient pas à l'abri de la colère des allemands et que, eux mêmes, faisaient des "stages découvertes" de cellules et méthodes allemandes. Voilà pourquoi certains étaient très motivés car ils ne gardaient pas un agréable souvenir des cellules de Berlin.
Mais bon, rien ne justifie ni n'excuse leurs actes. C'est un roman difficile à lire et que j'ai bien été contente de refermer et de classer dans un carton.
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