En 1903, Mary Mackenzie embarque pour la Chine où elle doit épouser
Richard Collingsworth, l'attaché militaire britannique auquel elle a été
promise. Fascinée par la vie de Pékin au lendemain de la Révolte des
Boxers, Mary affiche une curiosité d'esprit rapidement désapprouvée par
la communauté des Européens. Une liaison avec un officier japonais dont
elle attend un enfant la mettra définitivement au ban de la société.
Rejetée par son mari, Mary fuira au Japon dans des conditions
dramatiques. À travers son journal intime, entrecoupé des lettres
qu'elle adresse à sa mère restée au pays ou à sa meilleure amie, l'on
découvre le passionnant récit de sa survie dans une culture totalement
étrangère, à laquelle elle réussira à s'intégrer grâce à son courage et à
son intelligence. Par la richesse psychologique de son héroïne,
l'originalité profonde de son intrigue, sa facture moderne et très
maîtrisée, Une odeur de gingembre est un roman hors norme.
Ce livre avait été sélectionné par le Club de lecture du mois de novembre sur le site Babelio. D'accord, je ne suis pas en avance mais bon j'ai pris du retard dans mes chroniques. Franchement, j'ai adoré. Mary m'a beaucoup émue par sa jeunesse, son envie de liberté et de connaissance, d’émancipation. En 1903, elle part pour la Chine afin d'épouser son prince charmant (pas si charmant que cela...). Elle aspire à une
indépendance très moderne, mais ce n’est pas encore la bonne époque, ni en Écosse, ni en Chine, ni même au Japon. Elle se retrouve
alors sans cesse en décalage avec ce qu’elle pense, ce qu’elle veut, et ce que
les autres décident pour elle, car à cette époque, et surtout en Asie, la femme n'a pas son mot à dire.
A travers ce récit, nous découvrons la Chine et le Japon, leurs coutumes, leurs conflits. Peu à peu, Mary, confrontée à la misère du pays, prend ses
distances avec le cercle des riches diplomates. Quand elle rencontre
Kentaro, tout bascule et elle est amenée à se
reconstruire. Au Japon, elle grandit, devient critique
vis-à-vis de ses compatriotes, cherche véritablement à s'intégrer dans
ce pays, en apprenant à l'aimer, le comprendre et le respecter. C'est un
véritable roman initiatique que nous offre Oswald Wynd. Le contact avec la civilisation
japonaise enrichit notre héroïne (et nous par la même occasion) et font d'elle une femme accomplie et indépendante, une femme libérée de son éducation petite bourgeoise et des hommes.
Le roman regroupe le cahier rédigé par Mary, où elle y consigne les événements marquants de ses journées, et des lettres qu'elle envoie à sa mère et ses amies. J'ai adoré cette forme de journal épistolaire, qui nous met au plus près des pensées de l'héroïne. Se déroulant sur une longue période, nous suivons, à travers le regard de Mary, l'évolution historique, et pas toujours recommandable, du Japon.
Le roman regroupe le cahier rédigé par Mary, où elle y consigne les événements marquants de ses journées, et des lettres qu'elle envoie à sa mère et ses amies. J'ai adoré cette forme de journal épistolaire, qui nous met au plus près des pensées de l'héroïne. Se déroulant sur une longue période, nous suivons, à travers le regard de Mary, l'évolution historique, et pas toujours recommandable, du Japon.
Je ne peux que conseiller la lecture de ce formidable roman qui offre un magnifique portrait de femme.
Commentaires
Enregistrer un commentaire