Lorsque Amaury débarque à Paris dans sa classe préparatoire
scientifique, il n’a de français que son passeport. Né à Phnom-Penh, il a
grandi à Tanger. Cette différence lui colle à la peau : admis dans une
grande école d’ingénieurs, il n’en nourrit pas moins un syndrome de
l’imposteur qui va le poursuivre tout au long de sa carrière. De Java à
Berkeley, en passant par Paris et Pondichéry, lui, l’apatride, est en
réalité à la recherche de lui-même. Classes préparatoires, grandes
écoles, MBA, start-ups, comités de direction, mais aussi courses
hauturières et équitation de haut niveau : Amaury trace son chemin dans
un système de castes où la cooptation est la règle et où les puissants
se reconnaissent et s’adoubent entre eux. Sur fond de chronique des
quarante dernières années, ce roman d’apprentissage écrit dans un style
corrosif et plein d’humour offre une réflexion profonde et nécessaire
sur notre société et l’élitisme, dans les univers fascinants de
l’aérospatial et de l’Internet.
Un Buisson d’Amarante est un pur roman d’initiation.
C’est l’histoire d’un jeune idéaliste, Amaury, qui déchante au cours de
son apprentissage de la vie – le choix de son prénom n’est d’ailleurs
pas innocent puisqu’il renvoie au personnage de F.S. Fitzgerald dans L’envers du paradis.
Sa formation, très élitiste, passe par les grandes écoles, les
universités américaines, les business schools dont l’esprit fédérateur
et de réseautage lui reste étranger. Puis son parcours professionnel lui
permet de fréquenter la bourgeoisie arrogante, le monde très
fonctionnarisé de la recherche, les lobbystes cyniques, l’épouvantable
univers des dirigeants d’entreprise, le monde des expatriés, les start
up… Sur un ton léger, souvent drôle, détaché et surtout très réaliste, il dresse un état des lieux du monde de travail qu’il qualifie de carcéral et dénonce les milieux élitistes arrogants caractérisés par l’imposture.
Jamais à sa place, toujours étranger à tous ces milieux, apatride en
quête de lui-même, Amaury n’arrive à se raccrocher à rien et se laisse
porter au gré du vent, tel un buisson d’amarante, cette plante sans
racine, en boule, que l’on voit systématiquement rouler dans le désert
des westerns américains. De longues années de vie, de contemplation et
d’introspection au bout desquelles se trouve la sagesse…
Grand voyageur, cosmopolite, ingénieur et MBA, Adrien Sarrault ne cache par la part largement autobiographique
de son premier livre. Comme son personnage, il est quelqu’un très comme
il faut – bonne éducation, bonnes études, carrière honorable -, mais
toujours en décalage. C’est ce décalage qu’il a voulu explorer dans son
livre. Un roman global, comme il l’appelle, qui est une observation du monde et de ses congénères, dans différents pays et divers univers sociaux. Véritable satyre sociale, il aborde de multiples réflexions économiques, géopolitiques, scientifiques ou encore philosophique.
Personnellement, je n'ai pas accroché. Ce n'est pas la faute de l'écrivain qui a une très belle et agréable écriture, mais voilà, ce n'est pas mon style. Je me doutais qu'il y avait quelque chose qui clochait car, lorsque je suis allée sur le site pour participer tous les livres étaient déjà validés sauf trois, dont "Un buisson d'Amarante". Mais bon, une découverte littéraire est toujours bonne à prendre et puis il faut bien donner sa chance à un nouvel auteur. Alors j'ai validé mon choix. Le problème, c'est que lorsque je lis, il me faut du mouvement, de l'action, de la découverte... Mais là, c'est un récit au jour le jour dans le style de Donna Tartt dans "Le chardonneret". C'est bien écrit mais il manque ce petit plus qui fait que l'on prend plaisir à lire ce livre, à tourner les pages. Là, je n'ai pas pris de plaisir. J'ai tourné les pages parce que je tiens mes engagements : un livre, une critique.
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