« Drôle, mordant, poétique, politique, alarmant, inspirant, Les Heures
rouges révolutionne la fiction de notre époque. » Maggie Nelson (Une
partie rouge, Les Argonautes)
États-Unis, demain. Avortement interdit, adoption et PMA pour les femmes seules sur le point de l’être aussi. Non loin de Salem, Oregon, dans un petit village de pêcheurs, cinq femmes voient leur destin se lier à l’aube de cette nouvelle ère.
Ro, professeure célibataire de quarante-deux ans, tente de concevoir un enfant et d’écrire la biographie d’Eivør, exploratrice islandaise du XIXe.
Des enfants, Susan en a, mais elle est lasse de sa vie de mère au foyer – de son renoncement à une carrière d’avocate, des jours qui passent et se ressemblent.
Mattie, la meilleure élève de Ro, n’a pas peur de l’avenir : elle sera scientifique. Par curiosité, elle se laisse déshabiller à l’arrière d’une voiture... Et Gin.
Gin la guérisseuse, Gin au passé meurtri, Gin la marginale à laquelle les hommes font un procès en sorcellerie parce qu’elle a voulu aider les femmes.
États-Unis, demain. Avortement interdit, adoption et PMA pour les femmes seules sur le point de l’être aussi. Non loin de Salem, Oregon, dans un petit village de pêcheurs, cinq femmes voient leur destin se lier à l’aube de cette nouvelle ère.
Ro, professeure célibataire de quarante-deux ans, tente de concevoir un enfant et d’écrire la biographie d’Eivør, exploratrice islandaise du XIXe.
Des enfants, Susan en a, mais elle est lasse de sa vie de mère au foyer – de son renoncement à une carrière d’avocate, des jours qui passent et se ressemblent.
Mattie, la meilleure élève de Ro, n’a pas peur de l’avenir : elle sera scientifique. Par curiosité, elle se laisse déshabiller à l’arrière d’une voiture... Et Gin.
Gin la guérisseuse, Gin au passé meurtri, Gin la marginale à laquelle les hommes font un procès en sorcellerie parce qu’elle a voulu aider les femmes.
J'ai pu découvrir ce livre en avant première car il m'a été proposé dans le cadre de Masse Critique du site
Quatre femmes, quatre portraits et pourtant tout est lié. Ro, diminutif de Roberta, prof qui veut a tout prix un enfant. Oui mais voilà, l'horloge juridique joue en sa défaveur puisque le 15 janvier, une loi rend l'adoption possible s'il y a un papa et une maman. Et Ro est célibataire. Susan, amie de Ro, a deux adorables enfants. Mais Susan en a ras le bol de son rôle de mère au foyer et souhaiterait mettre un peu de piment dans sa vie. Mattie, pour Matilda, à peine 16 ans, prête pour l'académie des mathématiques se retrouve enceinte. Grossesse non désirée mais à cette époque, l'avortement est interdit aux États Unis et toute femme voulant attenter à la vie d'un fœtus est considérée comme une meurtrière et risque la prison. Mais Mattie ne veut pas de cet enfant. Et puis Gin Percival est une guérisseuse qui connait les herbes, qui peut soigner diverses maladies féminine et interrompre une grossesse. Gin pourrait aider Mattie mais la voilà arrêtée et jugée pour sorcellerie. Et puis, en arrière plan, il y a Dolores, femme battue qui est la cause de ce procès et qui ne peut librement s'exprimer. Et Yasmine, amie de Mattie, dont on découvre au fur et mesure du livre qu'elle est incarcérée pour avoir tenté un avortement.
Comme vous l'aurez compris, nous ne sommes pas en 2018 mais quelques années plus tard. Et la femme, qui a si durement gagné le droit à la procréation et à l'avortement, tient le devant de la scène parce qu'elle redevient un objet sans aucun droit.
Je dois dire que c'est une lecture dérangeante et qu'il m'a fallut un certain temps pour entrer dans l'histoire et en apprécier sa juste valeur. L'auteur distille, intelligemment et tout en finesse, tout au long du récit un droit fondamental pour la femme : disposer librement de son corps. Nous découvrons au cours des différents récits toute la complexité d'être une femme : combattante, désespérée, charmante, effrontée, indisciplinée, imprévisible, fragile mais tellement vivante. Chaque récit semble indépendant les uns des autres mais c'est pour mieux se rejoindre et ne faire qu'une histoire.
Entre Trump et la montée de l'extrémiste et du fondamentaliste, on se dit qu'une telle chose n'est pas impossible. Des droits si chèrement acquis peuvent disparaitre d'un simple claquement de doigt, par la volonté d'hommes qui savent tout mieux que tout le monde et surtout mieux que la femme. N'oublions pas que nous, LES FEMMES, sommes avant tout des êtres humains avec des envies, des droits, des désirs et des rêves. Alors, faisons en sorte de les conserver et profitons pleinement de ces acquis. La régression des droits n'apporte rien de bon, ni aux êtres humains, ni au monde.
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