"C'était un Pierrot bancal, grossier, mal peint, au regard ourlé de
noir, au sourire de mystère et de mélancolie, une larme figée à son oeil
gauche, un pantin à trois sous que l'on vendait dans les rues jadis.
Alors il sentit, en même temps que le pantin paraissait le fixer lui, et
lui seul, comme il n'aurait pu fixer personne d'autre, même si des
milliers, des centaines de milliers d'hommes et de femmes eussent été
dans le même lieu, il sentit s'ouvrir dans sa chair une immense
déchirure, comme si d'un coup et sous l'effet du regard de ce Pierrot de
bois, tout son être se fendait en deux, jusqu'à l'âme."
C'est le premier livre de mon challenge 2016. C'est le livre de moins de 100 pages que j'ai emprunté à la bibliothèque et c'est pour cela que j'ai commencé par celui ci. Je suis bien embêtée car les critiques sont élogieuses mais je n'ai pas du tout aimé. Pas que cela soit mal écrit ou inintéressant, mais c'est trop triste pour moi.
Par rapport à la quatrième de couverture, j'étais sur le fait qu'il s'agissait, en quelque sorte, d'un Pinocchio des temps modernes. Pas du tout ; il s'agit dans ce recueil de trois petites histoires à la mémoire de l’industrie comtoise du jouet depuis disparue.
Trois jouets qui ont attiré le regard de Philippe Claudel et dont il a imaginé l'histoire de ses propriétaires. Philippe Claudel dépeint, dans chacun de ces récits, les
tranches de vie bouleversantes de trois hommes.
D’abord celle d’un riche industriel, M.Framottet, s’offrant comme jouet une des premières automobiles (dans les années 1900) ce qui va faire basculer sa vie entière. Puis, le tragique sort de Firmin, ouvrier tourneur, qui perdra ses mains d’artisan durant la Grande guerre. Enfin, celle de cet employé retrouvant son émouvante mémoire d’enfant orphelin grâce à un Pierrot découvert dans la vitrine d’un musée.
D’abord celle d’un riche industriel, M.Framottet, s’offrant comme jouet une des premières automobiles (dans les années 1900) ce qui va faire basculer sa vie entière. Puis, le tragique sort de Firmin, ouvrier tourneur, qui perdra ses mains d’artisan durant la Grande guerre. Enfin, celle de cet employé retrouvant son émouvante mémoire d’enfant orphelin grâce à un Pierrot découvert dans la vitrine d’un musée.
Les trois récits sont poignants, graves et d'une grande sensibilité.
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