Voilà l'annonce un brin malicieuse que rédige
Nettie, quelques mois après la perte de son mari, décédé d'une crise
cardiaque, Nettie décide de chercher un travail. Femme au foyer, elle
n'a pas vraiment d'expérience professionnelle à faire valoir. Elle se
tourne alors vers sa passion : la lecture. Peu à peu, elle se forge une
clientèle hétéroclite, hommes et femmes, enfants et adultes, tous à la
recherche du plaisir simple d'écouter une histoire avant de s'endormir.
Mais
cette activité implique une intimité avec ses 'habitués' qu'elle
n'avait pas prévue... Elle devient alors, malgré elle, confidente, amie,
conseillère. Son projet inattendu aura des retombées surprenantes qui
lui redonneront goût à la vie. On s'attache à cette femme blessée par la
vie qui, grâce aux livres, prodigue et reçoit affection et tendresse.
Un
livre de femme tendre et tranquille qui rappelle le film "la Lectrice",
un voyage enchanteur à travers les livres où s'abolissent angoisse et
tristesse. Ce livre est un roman très doux, comme une confidence
chuchotée, et en même temps, il prend chacun de ses personnages à un
moment décisif de sa vie.Dans ces pages imprégnées de délicatesse,Vonne
van Der Meer capte les plaisirs minuscules et les joies simples de
l'existence.
Prenons Nettie, la narratrice. Veuve, il lui faut
trouver une activité professionnelle pour vivre. Elle choisit de devenir
lectrice, presque une conteuse. Elle entre le soir dans l’intimité de
ses clients, les borde, leur lit une histoire, presque comme une maman
pourrait le faire. C’est flagrant avec le personnage de Renée, cette
toute jeune adolescente déscolarisée, dont Nettie constitue le seul
contact avec le monde extérieur.
Autant dire que cette profession
peut sembler étrange, car Nettie n’est pas seulement une lectrice, elle
recueille les confidences de ses clients, qui n’ont qu’elle comme
rempart à leur solitude. Elle possède non seulement les clefs de leur
demeure, elle a aussi accès à des émotions, des sentiments qu’ils
n’osent confier qu’à elle seule.
Un bémol tout de même : le récit
reste un peu court dans tous les sens du terme. Il manque de dimension
et de pages pour densifier l'ensemble. Le livre reste à la surface des
choses et des êtres.
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